Vitesse de frappe

On estime qu’une conversation se situe aux alentours de 140 à 200 mots par minute (MPM). Quelles sont les possibilités de retranscrire intégralement le contenu ? Faisons, un tour d’horizon.

Une personne écrit au rythme de 30 MPM. Un quidam tape au clavier 10 à 15 MPM. Nettement plus pour les habitués et davantage pour les geeks. Les professionnelles, comme les secrétaires, tournent aux alentours de 45 mots/min. On est loin des allumés du clavier qui turbinent à plus de 100 MPM, mais ce sont des exceptions.

Un bon sténographe (écriture à la main) écrit à plus de 120 MPM. Un sténotypiste (tape au clavier) expérimenté virevolte au-delà des 200 MPM et certains plafonnent à 250 MPM lors des concours de vitesse. Ces chiffres servent d’indicateurs et ne sont pas à comparer avec une tape au clavier. En effet, la sténo retranscrit des sons dans une graphie spécifique. Sur un texte de 500 mots, il va peut-être taper trois fois moins dans la mesure où il n’est pas tenu à reproduire un contenu en langue française écrite.

Calculer sa vitesse de frappe

De nombreux sites en ligne calculent votre vitesse souvent sous forme ludique (cf. jeux de frappe). Un indicateur à prendre avec des pincettes dans la mesure où la formule n’est pas disponible. Aussi, en fonction de votre état de fatigue, votre connaissance de la langue, les résultats peuvent fortement varier.

Reste la bonne vieille méthode traditionnelle. Prenez un texte aléatoire dans votre langue maternelle et tapez pendant 15 minutes, sans corriger vos erreurs. Dans votre traitement de texte, affichez le nombre de caractères – espaces compris – auquel vous déduisez [le nombre de fautes multiplié par 10]. Divisez le tout par 90 et vous obtenez le nombre de mots par minute.

4 234 – (21 × 10) = 4 024 ÷ 90 = 45 mots/min.

Connaître son clavier

Taper sans regarder son clavier demande une certaine discipline et une forte charge cognitive au début. Mais les résultats arrivent vite. On considère 80 heures de travail pour une bonne connaissance du clavier et 200 heures pour acquérir une vitesse de frappe confortable.

Au final, une personne entraînée aura toujours l’avantage sur celle qui tape avec les yeux rivés sur son clavier. Le regard n’est plus porté sur le clavier mais sur le document à copier ou sur l’écran. Les fautes peuvent donc être directement corrigées. Au-delà du rendement, la charge du travail est répartie dans les dix doigts, les poignets sont reposés et les cervicales beaucoup moins sollicitées.

Le confort pourrait être amélioré grâce à une optimisation des touches sur le clavier et une amélioration de l’ergonomie des claviers surtout conçus pour ceux qui ne maîtrisent pas la dactylo.

À lire aussi: « De la machine à écrire au clavier »